Les textes védiques, rédigés par la civilisation des 7 rivières, accordent une place essentielle aux plantes médicinales et sacrées. Ces hymnes, principalement issus de l’Atharva-Véda et du Rig-Véda, montrent que les anciens utilisaient les végétaux non seulement pour soigner, mais aussi pour atteindre des états de conscience élevés.
Les plantes dans les hymnes védiques
Les Védas décrivent les plantes comme des êtres vivants dotés de pouvoirs et de forces invisibles. Elles sont souvent appelées oshadhi, un terme qui désigne à la fois leur aspect physique et leur force vitale. On y trouve des hymnes et des invocations destinées à activer leur pouvoir curatif et spirituel.
Certains textes s’adressent directement aux plantes, comme si elles étaient des divinités bienveillantes. Elles sont implorées pour guérir les maladies, purifier l’âme et protéger les hommes des influences négatives. Cette approche montre une vision du monde où la nature et l’humain sont profondément liés.
Les plantes médicinales dans l’Atharva-Véda
L’Atharva-Véda contient de nombreuses références aux plantes utilisées pour traiter les maladies. Certaines d’entre elles sont mentionnées pour leurs effets sur la fièvre, les blessures, les infections ou encore les troubles mentaux.
Parmi ces plantes, on retrouve :
- Soma : Considéré comme une plante sacrée, il était utilisé lors de rituels pour élever la conscience. Sa véritable nature reste incertaine, mais il pourrait s’agir d’un champignon enthéogène comme le Psilocybe cubensis.
- Ashvagandha : Réputée pour renforcer le corps et l’esprit, elle était employée contre la fatigue et le stress.
- Haritaki : Appréciée pour ses vertus purifiantes, elle était considérée comme un remède universel.
- Kusha : Une herbe utilisée pour ses propriétés purificatrices dans les rituels sacrés et les soins énergétiques.
- Ganja (Cannabis) : Mentionnée dans l’Atharva-Véda comme l’une des cinq plantes sacrées, la ganja est décrite comme une « source de bonheur » et un « libérateur ». Elle était utilisée pour soulager l’anxiété et lors de rituels spirituels pour élever la conscience.
Le lien entre plantes et spiritualité
Dans la civilisation des 7 rivières, les plantes ne servaient pas seulement à guérir le corps, elles étaient aussi utilisées pour la méditation et les pratiques spirituelles. Les sages et prêtres védiques les employaient pour ouvrir la conscience, purifier l’âme et renforcer le lien avec le divin.
Les rituels impliquaient souvent des chants et des hymnes dédiés aux plantes avant leur utilisation. Ce respect profond témoigne de la place essentielle qu’elles occupaient dans la culture védique.
Statut légal actuel du cannabis en Inde
Historiquement, le cannabis a occupé une place importante dans la culture et la spiritualité indiennes. Cependant, en 1985, l’Inde a promulgué la loi sur les stupéfiants et les substances psychotropes (NDPS), interdisant la production et la vente de certaines parties de la plante de cannabis, notamment la résine (charas) et les fleurs (ganja).
Néanmoins, certaines préparations traditionnelles comme le bhang, élaboré à partir des feuilles et des fleurs de cannabis, restent légales dans plusieurs États indiens et sont consommées lors de festivals religieux et culturels.
Une tradition toujours vivante
Aujourd’hui encore, l’Ayurveda, qui trouve ses racines dans les Védas, continue d’utiliser ces plantes pour soigner et maintenir l’équilibre entre le corps et l’esprit. Beaucoup des remèdes mentionnés dans les textes anciens sont toujours employés dans la médecine traditionnelle indienne.
L’héritage des hymnes védiques dédiés aux plantes reste donc bien vivant. Il rappelle que la nature offre des ressources précieuses pour la guérison et l’élévation spirituelle, comme le savaient déjà les anciens de la civilisation des 7 rivières.

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