La civilisation des 7 rivières, qui s’est développée dans la vallée de l’Indus et le long de la Sarasvatî, entretenait des liens commerciaux avec de nombreuses régions, y compris le golfe Persique. Ces échanges ont permis la circulation de matières premières, d’objets artisanaux et de savoir-faire entre ces deux zones, favorisant leur prospérité.
Les routes commerciales et les produits échangés
Les marchands des villes de la Sarasvatî utilisaient principalement les routes fluviales et terrestres pour transporter leurs marchandises vers les ports situés à l’embouchure de l’Indus. Lothal qui était non pas un port mais un chantier naval le démontre bien. Un grand port, aujourd’hui sous la mer, devait se trouver pas loin de Bet-Dwarka. De là, les bateaux voguaient vers les cités du golfe Persique, notamment Dilmun (Bahreïn), Magan (Oman) et parfois jusqu’à la Mésopotamie.
Les objets retrouvés sur ces sites montrent un commerce actif. Parmi les produits exportés par la civilisation des 7 rivières, on retrouve :
- Des perles et des bijoux en cornaline, très appréciés en Mésopotamie et dans le golfe.
- Du cuivre et du bronze, qui servaient à fabriquer des outils et des armes.
- Des céramiques et des sceaux gravés, portant des inscriptions qui montrent une forme de comptabilité.
- Des produits agricoles, comme les céréales et le coton, qui étaient probablement échangés contre d’autres denrées.
En retour, les marchands de la Sarasvatî importaient :
- Du cuivre d’Oman, utilisé pour fabriquer des objets en métal.
- Du lapis-lazuli et d’autres pierres précieuses, venant d’Afghanistan et passant par le golfe Persique.
- Des bois précieux et des résines, servant à la construction et aux rituels religieux.
Les liens culturels et commerciaux
Les sceaux gravés de la civilisation des 7 rivières retrouvés sur des sites du golfe Persique montrent que les échanges allaient au-delà du simple commerce. Des objets portant des symboles et inscriptions similaires suggèrent des contacts réguliers et peut-être même la présence de marchands installés sur place.
De plus, certaines techniques artisanales, comme le travail de la cornaline, semblent avoir influencé les artisans du golfe. L’utilisation de bateaux à fond plat pour le transport maritime était aussi commune aux deux régions, signe d’un savoir-faire partagé.
Un réseau d’échanges prospère
Grâce à ces relations économiques, les villes de la Sarasvatî ont pu prospérer pendant des siècles. Ce commerce a renforcé leurs infrastructures et permis la circulation des idées et des innovations. L’effondrement progressif de cette économie vers 1900 avant notre ère, dû à l’assèchement de la Sarasvatî et aux changements climatiques, a marqué la fin de cette période florissante.
Les relations entre la civilisation des 7 rivières et le golfe Persique illustrent un réseau commercial bien organisé, reliant l’Inde, l’Arabie et la Mésopotamie. Elles montrent aussi que ces sociétés anciennes étaient bien plus connectées qu’on ne l’imagine souvent.

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