Le Rig Veda, le plus ancien texte sacré de l’humanité, offre une vision fascinante des cycles cosmiques qui gouvernent l’univers. Dans la tradition de la civilisation des 7 rivières, le cosmos n’est pas vu comme une création figée, mais comme un processus perpétuel de naissance, de croissance, de déclin et de dissolution, avant une nouvelle naissance. Cette idée de cycle cosmique est au cœur des enseignements védiques.
La création de l’univers : un mystère insondable
Dans l’hymne de la création (Nasadiya Sukta), le Rig Veda décrit l’apparition de l’univers comme un mystère profond. Il interroge la nature de l’origine : « Y avait-il quelque chose ou rien ? Qui sait ? ». Ce questionnement souligne que même les dieux pourraient ignorer l’origine ultime de tout. Ce passage reflète l’humilité face à l’immensité de l’univers et montre que la création n’est pas expliquée comme un acte divin ponctuel, mais comme une émergence énigmatique.
Le cycle de la dissolution : Pralaya
Tout ce qui naît finit par disparaître, et l’univers ne fait pas exception. La notion de « Pralaya », bien que plus développée dans les textes postérieurs comme les Puranas, trouve ses racines dans les idées védiques. Le Rig Veda parle des forces naturelles qui détruisent et recréent. Ces forces ne sont pas vues comme destructrices dans un sens négatif, mais comme nécessaires à l’équilibre du cosmos.
Lorsque l’univers atteint un point de déséquilibre, il se dissout dans un état d’inexistence avant de renaître à nouveau. Ce cycle infini est comparable au rythme des saisons ou au cycle de la vie et de la mort dans la nature.
Les forces cosmiques et les cycles
Les divinités védiques jouent un rôle central dans ce processus cyclique. Indra, par exemple, symbolise l’énergie et la force nécessaires à la création et au maintien de l’ordre cosmique. Agni, le feu sacré, représente à la fois la lumière de la connaissance et l’énergie transformatrice qui purifie et renouvelle. Ces forces travaillent ensemble pour maintenir le flux constant du cosmos, entre création et destruction.
La civilisation des 7 rivières et la vision cyclique
Pour les habitants de la civilisation des 7 rivières, cette compréhension cyclique n’était pas seulement théorique. Elle guidait leur rapport à la nature et au temps. Leur respect pour les rythmes naturels, comme ceux des rivières et des saisons, montre qu’ils vivaient en harmonie avec cette vision cosmique.
Le Rig Veda ne propose pas de début ou de fin définitive pour l’univers, mais une danse éternelle où tout s’imbrique. Cette perception des cycles cosmiques nous invite à voir l’univers comme un processus vivant, en constant renouvellement.
Conclusion
La notion de cycle cosmique dans le Rig Veda est une clé pour comprendre la pensée spirituelle et philosophique de la civilisation des 7 rivières. En mettant l’accent sur les cycles de création et de dissolution, ce texte ancien nous rappelle que tout dans l’univers est interconnecté et soumis aux lois naturelles du changement. Une sagesse qui, encore aujourd’hui, trouve des échos dans nos réflexions sur l’écologie et l’équilibre de la vie.
Le Rig Veda 
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