Dans la civilisation des 7 rivières, aussi appelée Sapta Sindhu, la parole était sacrée. Les textes les plus anciens de l’humanité, comme le Rig Veda, n’ont pas été écrits au départ. Ils ont été transmis oralement, de génération en génération, grâce à la mémoire et à la discipline des sages védiques, appelés rishis.
Qui étaient les rishis ?
Les rishis étaient des sages, des poètes et des méditants. Ils vivaient simplement, souvent dans la nature, et consacraient leur vie à écouter, répéter et transmettre les hymnes sacrés. On dit qu’ils “entendaient” ces hymnes dans un état de conscience élevé, comme si les chants leur étaient révélés directement. Ils ne les inventaient pas, ils les recevaient.
Une mémoire hors du commun
Les sages védiques avaient une mémoire exceptionnelle. Pour transmettre un hymne, ils l’apprenaient par cœur, son par son, mot par mot, sans jamais rien modifier. Même la prononciation devait rester exactement la même. On appelait cela la “récitation parfaite”. C’était un travail de grande rigueur, souvent appris dès l’enfance, dans une ambiance de respect total pour la parole sacrée.
Une tradition orale vivante
Cette transmission orale n’était pas juste un souvenir du passé. Elle a duré des milliers d’années. Ce n’est que bien plus tard que les textes ont été écrits. Mais même après cela, la tradition orale a continué. Encore aujourd’hui, en Inde, certains prêtres ou maîtres spirituels apprennent les Védas de manière orale, comme au temps des rishis.
Une chaîne ininterrompue
Grâce aux rishis, les chants védiques sont parvenus jusqu’à nous. Ils ont transmis non seulement les mots, mais aussi l’esprit, les sons, les rythmes et les intonations. C’est grâce à eux que le Rig Veda a pu traverser les siècles sans perdre sa force.
Un lien avec la nature et l’invisible
Les rishis n’étaient pas coupés du monde. Ils observaient la nature, les étoiles, les saisons. Leurs chants parlent du feu, de l’eau, du vent, de l’aurore. Ils sentaient que tout était relié : les dieux, les hommes, la parole, et les forces de la nature. Leur savoir était vivant, en lien direct avec le souffle et la vibration du monde.

Laisser un commentaire