Les cérémonies funéraires et les hymnes sur la mort dans le Rig Veda sont des aspects essentiels pour comprendre les croyances et les pratiques de la civilisation des 7 rivières. Ces traditions, qui remontent à plus de 5 500 ans, révèlent une approche spirituelle et philosophique face à la mort et à l’après-vie. Les sites archéologiques tels que les cimetières d’Harappa et de Rakhigarhi apportent des preuves tangibles de ces pratiques anciennes. Le Rig Veda, premier des quatre Vedas, contient plusieurs hymnes et passages qui expriment des rituels, des prières et des pensées sur la mort.
Les rites funéraires
Les rites funéraires de cette civilisation reflètent une vision cosmique où la mort est considérée comme une transition vers un autre état d’existence. Les funérailles pouvaient prendre deux formes principales : la crémation ou l’enterrement. Ces rites étaient souvent accompagnés de chants sacrés qui guidaient l’âme du défunt. Ils visaient à s’assurer que l’âme accède à un royaume spirituel appelé le « monde des ancêtres », où elle rejoindrait les êtres déjà partis.
Les hymnes sur la mort
L’hymne le plus souvent cité sur la mort dans le Rig Veda est le 10.14, qui invoque Yama, le premier mortel à avoir franchi le passage vers l’au-delà et devenu ainsi le dieu des morts. Yama est présenté comme un guide bienveillant qui accueille les âmes et leur montre le chemin. Cet hymne appelle à la protection du défunt par les forces divines et à la sécurité du corps et de l’âme durant le voyage.
L’évolution des croyances funéraires
Il est important de noter que les hymnes sur la vie après la mort n’apparaissent qu’à partir du dixième mandala du Rig Veda, rédigé bien après les autres, vers environ 2 100 BCE. Cette période correspond à celle qui a suivi la disparition du soma, en grande partie due à la sécheresse qui a touché la région. Avant cela, les rituels se concentraient davantage sur la purification et la continuité cosmique que sur l’après-vie.
Le rôle d’Agni
Les hymnes funéraires insistent souvent sur l’importance de la purification et de la crémation. La flamme du feu sacré, Agni, joue un rôle central en tant que messager entre le monde des vivants et celui des morts. Agni est imploré pour transporter l’âme vers les royaumes célestes, en assurant qu’elle ne connaisse ni mal ni souffrance. Les familles priaient pour que le défunt soit réuni avec les ancêtres et pour qu’il obtienne la paix éternelle.
La vision cosmique de la mort
La mort, dans le Rig Veda, est souvent perçue comme un retour à l’univers cosmique. Les hymnes expriment l’idée que chaque individu est une partie du grand tout, et qu’à la mort, il ou elle retourne aux éléments fondamentaux de la nature. Cela reflète une vision holistique où le corps et l’esprit ne sont jamais totalement séparés du cosmos.
Les hymnes de consolation
Enfin, les hymnes de consolation visent à apporter du réconfort aux proches. Ils expriment souvent l’idée que la vie et la mort sont des parties également naturelles de l’existence. L’espoir de renaissance, de régénération et d’éternité est quelques fois évoqué, aidant ainsi les vivants à accepter la perte et à trouver la paix intérieure.
Ces traditions funéraires et ces hymnes montrent comment la civilisation des 7 rivières abordait la mort non pas comme une fin, mais comme une transformation. Ce regard philosophique et spirituel sur la vie et l’au-delà est l’une des clés pour comprendre leur culture et leur sagesse millénaire.

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