Dans la civilisation des 7 rivières, les troupeaux occupaient une place essentielle. Les Védas, et en particulier le Rig Veda, parlent souvent de vaches, de chevaux et de cérémonies pour assurer leur abondance. Mais il ne faut pas tout lire au premier degré. Ces textes anciens utilisent des images et métaphores pour parler de réalité spirituelle.
Les vaches : symboles de lumière et de richesse intérieure
À cette époque, la richesse d’une famille ou d’un clan se mesurait surtout au nombre de vaches. Plus on en possédait, plus on était respecté. Mais dans le Rig Veda, la vache n’est pas seulement un animal utile. Elle représente la Lumière.
Les hymnes qui parlent de la « libération des vaches » évoquent en fait la libération de la conscience. Retrouver les vaches, c’est retrouver la lumière perdue, sortir de l’ignorance. Les vaches sont appelées « les filles de la lumière ». Leur lait, nourrissant et blanc, est vu comme un don divin, une nourriture spirituelle.
Quand les Rishis (les sages auteurs des hymnes) demandent aux dieux de faire prospérer les troupeaux, ils prient en réalité pour recevoir plus de clarté intérieure, pour avancer sur le chemin de l’illumination.
Le cheval : force et énergie vers le but ultime
Le cheval est un autre animal très présent dans le Rig Veda. Mais là encore, ce n’est pas seulement une monture. Il représente l’énergie spirituelle, la force qui permet d’atteindre le Brahman, c’est-à-dire l’état d’unité avec le Tout.
Le cheval du sacrifice, l’Ashvamedha, est au centre de rituels anciens. Ce cheval n’est pas tué pour la chair. Il est offert comme symbole. Il incarne le mouvement, la vitesse, la puissance de la volonté. Il aide à dépasser les limites du mental et de l’ego.
Les cérémonies pour les troupeaux : une prière déguisée
Quand les anciens faisaient des cérémonies pour la prospérité des troupeaux, ils ne demandaient pas seulement des animaux en plus. Ils exprimaient une demande plus profonde : plus de lumière (vaches), plus d’énergie pour avancer (chevaux), plus de conscience, plus de vérité intérieure.
Ces rituels, souvent accompagnés de chants, de feu sacré et de libations de soma, étaient une manière de se connecter avec les forces invisibles. Tout était fait pour harmoniser l’être humain avec le cosmos, pour ouvrir le cœur et l’esprit.
Une lecture spirituelle des textes anciens
Dans la civilisation des 7 rivières, rien n’était séparé : la vie quotidienne, la nature et la quête intérieure allaient ensemble. Les animaux étaient des symboles. Ils aidaient à comprendre ce que les mots ne peuvent pas toujours dire. Les Rishis savaient que parler de vaches et de chevaux, c’était parler à la fois aux bergers et aux chercheurs de vérité.
Le Rig Veda n’est donc pas un simple livre agricole ou religieux. C’est un chant de la conscience humaine, un appel à la lumière et à l’énergie spirituelle, à travers des images que tout le monde pouvait comprendre.

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