Introduction
Rakhigarhi est l’un des plus grands sites de la civilisation des 7 rivières, aussi appelée civilisation de l’Indus-Sarasvatî. Située dans l’actuel État de l’Haryana, en Inde, cette ancienne ville a joué un rôle important dans le réseau des échanges de son époque. Grâce à sa position géographique, Rakhigarhi a pu entretenir des contacts avec les régions situées au nord, au-delà de l’Himalaya. Ces échanges transhimalayens ont influencé son développement et renforcé les liens culturels et commerciaux de toute la région.
1. Rakhigarhi : une grande ville sur la Sarasvatî
Rakhigarhi s’étend sur plus de 100 hectares et comprend plusieurs monticules où les archéologues ont retrouvé des maisons, des rues bien tracées, des puits, et des objets du quotidien. Cette ville ancienne était construite avec soin, avec des briques cuites et un système de drainage. Située près du lit asséché de la rivière Sarasvatî, elle faisait partie des villes majeures de la civilisation des 7 rivières.
2. Des échanges anciens avec le nord
L’Himalaya n’a jamais été une barrière infranchissable. Depuis des milliers d’années, des routes de passage relient le sous-continent indien aux hauts plateaux d’Asie centrale, au Tibet et aux vallées du Xinjiang. Ces routes ont permis des échanges de marchandises, mais aussi d’idées, de savoir-faire et de traditions.
Des objets retrouvés à Rakhigarhi, comme certains types de pierres, de coquillages, ou de métaux, ne viennent pas de la région locale. Ils ont dû être apportés par des routes venant du nord-ouest ou du nord-est. Ces échanges ont sans doute permis à Rakhigarhi de se développer davantage.
3. Le rôle des montagnes dans les échanges
Les cols de l’Himalaya, bien que difficiles à franchir, étaient connus des peuples de l’époque. Des caravanes marchandes pouvaient passer par le Ladakh, le Gilgit-Baltistan ou le Népal actuel. Les habitants de Rakhigarhi avaient probablement des contacts avec des régions situées au-delà de ces montagnes.
On pense aussi que certains matériaux précieux, comme la turquoise ou le lapis-lazuli, venaient de zones montagneuses comme le Badakhshan (actuel Afghanistan), en passant par les vallées transhimalayennes.
4. Une ville ouverte sur le monde
Rakhigarhi n’était pas isolée. Elle faisait partie d’un réseau très large, qui reliait non seulement les autres villes des 7 rivières, mais aussi des régions plus lointaines. Ces échanges permettaient de faire circuler des objets, des plantes, des idées, et peut-être même des langues. Ce contact avec d’autres peuples a sans doute enrichi la culture locale.
5. Ce que nous apprennent les fouilles
Les fouilles archéologiques à Rakhigarhi continuent encore aujourd’hui. Elles révèlent des objets venus de loin, des restes de nourriture, des outils, des bijoux, et même des sépultures. Certaines découvertes montrent des influences extérieures, ce qui confirme que la ville avait des liens avec d’autres régions. Cela donne une image d’une civilisation très bien organisée, capable d’interagir avec l’extérieur sur de longues distances.
Conclusion
Rakhigarhi n’est pas seulement une grande ville ancienne. C’est aussi un point de rencontre entre le monde de la plaine de la Sarasvatî et celui des hautes montagnes au nord. Grâce aux échanges transhimalayens, la ville a pu grandir, s’enrichir et jouer un rôle important dans la civilisation des 7 rivières. Comprendre ces liens anciens nous aide à mieux voir à quel point cette civilisation était connectée, vivante, et tournée vers l’avenir.

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