unicorne

Découverte de sculptures zoomorphes dans les villes de la Sarasvatî et de l’Indus

Les fouilles archéologiques menées dans les anciennes cités de la vallée de la Sarasvatî, au cœur de la civilisation des 7 rivières, ont révélé des sculptures étonnantes représentant des formes animales. Ces sculptures zoomorphes, retrouvées dans des maisons, des lieux publics ou sur des objets du quotidien, montrent l’importance des animaux dans la culture de cette époque.

Ces sculptures représentent souvent des animaux connus de la région, comme les taureaux, les buffles, les éléphants, les rhinocéros, les antilopes, ou encore les félins. Mais certaines sont plus énigmatiques : elles mélangent plusieurs animaux en un seul. Ce mélange donne naissance à des créatures étranges, entre le réel et le symbolique. Ces figures peuvent avoir un rôle religieux, magique ou spirituel.

Parmi les objets les plus célèbres découverts dans les villes comme Mohenjo-Daro, Harappa, Rakhigarhi ou Kalibangan, on trouve de nombreux sceaux gravés en stéatite. Ces petits blocs plats étaient utilisés pour marquer des objets, des marchandises, ou peut-être pour transmettre un message. Sur ces sceaux, on retrouve souvent un animal très particulier, que les archéologues ont surnommé « l’unicorne ».

Mais ce n’est pas un simple cheval à corne comme dans les contes modernes. Cet « unicorne » est une créature composée de plusieurs animaux : il a le corps puissant d’un taureau, la tête allongée d’un cheval, et une seule corne fine et droite, comme celle d’une antilope. Il ne s’agit donc pas d’un animal réel, mais d’une construction symbolique. Ce mélange pourrait représenter une force, une énergie, ou un esprit que les habitants de la civilisation des 7 rivières respectaient ou invoquaient.

Ces sceaux sont toujours accompagnés de signes gravés, qui restent aujourd’hui non déchiffrés. Cela rend leur interprétation encore plus mystérieuse. Mais la présence répétée de cet animal hybride montre qu’il avait une place importante dans leur culture.

Ces découvertes nous montrent à quel point les habitants de la vallée de la Sarasvatî et de l’Indus avaient une imagination riche, et qu’ils savaient mêler observation du monde naturel et représentation intérieure. Les sculptures zoomorphes et les sceaux de l’unicorne sont des traces précieuses de leur manière de penser, de croire, et de représenter le lien entre les humains, les animaux et les forces invisibles.