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La fin des rivières Sarasvatî et Drishadvati : un tournant dans l’histoire du Rig Veda

La civilisation des 7 rivières, située dans le nord-ouest du sous-continent indien, a prospéré autour de deux cours d’eau majeurs : la Sarasvatî et la Drishadvati. Ces rivières occupaient une place essentielle dans le Rig Veda, le plus ancien texte sacré de l’humanité. Leur disparition progressive a marqué un changement profond dans la vie des populations et a influencé la culture vélique.

La Sarasvatî et la Drishadvati : piliers de la civilisation des 7 rivières

Dans le Rig Veda, la Sarasvatî est décrite comme une rivière majestueuse, puissante et sacrée. Elle est célébrée pour sa fertilité, qui rendait les terres prospères, et pour son rôle spirituel, car elle symbolisait la pureté et la connaissance. La Drishadvati, plus petite mais également vitale, complétait ce réseau fluvial qui soutenait l’agriculture, les échanges et la vie quotidienne.

Ces rivières servaient non seulement à nourrir les habitants, mais aussi à établir des centres urbains avancés. Les archéologues ont découvert de nombreuses villes de la civilisation des 7 rivières le long de ces cours d’eau, comme Kalibangan et Rakhigarhi.

La fin des rivières : une catastrophe naturelle

La disparition de la Sarasvatî et de la Drishadvati résulte principalement de changements géologiques majeurs. Selon des études, un puissant séisme a provoqué la déviation de deux de leurs affluents clés : la Yamuna et la Sutlej. Ces rivières, qui alimentaient autrefois la Sarasvatî, ont changé de cours, entraînant son assèchement progressif.

En l’absence d’eau, les terres fertiles ont commencé à se transformer en désert. Cela a eu un impact direct sur les villes et villages de la région, forçant les habitants à migrer vers d’autres zones, notamment le bassin du Gange.

Un impact culturel et spirituel

La disparition des rivières a aussi bouleversé les traditions védiques. La Sarasvatî, autrefois célébrée comme une force vivante, est devenue un souvenir. Dans les textes ultérieurs, elle est décrite comme une rivière céleste ou souterraine, reflétant une transition culturelle et spirituelle.

Le Rig Veda, tout en honorant cette rivière disparue, montre aussi des signes d’adaptation. Les hymnes commencent à mentionner davantage d’autres rivières comme le Gange, qui deviendra central dans la culture indienne.

Un tournant dans l’histoire de la civilisation des 7 rivières

La fin des rivières Sarasvatî et Drishadvati a marqué un tournant dans l’histoire de la civilisation des 7 rivières. Ce changement a forcé les populations à revoir leur mode de vie, à se déplacer et à s’adapter à un nouvel environnement. C’est aussi à cette période que les pratiques védiques ont évolué, intégrant de nouveaux éléments tout en gardant en mémoire la grandeur de la Sarasvatî.

Aujourd’hui, la recherche archéologique continue de révéler l’importance de ces rivières dans l’histoire ancienne. Elles rappellent à quel point la nature et la culture humaine sont étroitement liées.


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