La civilisation des 7 rivières, aussi appelée civilisation de l’Indus-Sarasvatî, a marqué l’histoire par son avancée en matière d’urbanisme. Les villes de Rakhigarhi et Mohenjo-daro, parmi les plus grandes et les plus impressionnantes, sont des exemples frappants de l’ingéniosité de cette civilisation en matière de gestion des eaux usées et de drainage. Ces deux villes, bien que séparées par des centaines de kilomètres, partagent des similarités tout en montrant des particularités dans leurs infrastructures.
1. Rakhigarhi : un système simple et efficace
Rakhigarhi, l’une des plus anciennes et plus grandes villes de cette civilisation, était située sur les rives de la Sarasvatî. Les fouilles ont révélé que la ville possédait un système de drainage organisé, conçu pour évacuer les eaux usées de manière efficace. Les canalisations de Rakhigarhi étaient fabriquées en terre cuite et s’étendaient le long des rues principales. Ces drains passaient sous les maisons et se rejoignaient dans des collecteurs plus grands qui, eux, transportaient l’eau vers des bassins situés à l’extérieur de la ville.
Le système de Rakhigarhi semble plus simple comparé à celui de Mohenjo-daro, mais il était ingénieux pour l’époque et adapté aux besoins de la ville. Les canaux étaient conçus pour minimiser les obstructions et garantir un écoulement régulier des eaux usées. Cela montre que même avec une infrastructure modeste, Rakhigarhi maîtrisait déjà des techniques de gestion des eaux pour assurer une hygiène optimale en milieu urbain.
2. Mohenjo-daro : un réseau complexe et organisé
Mohenjo-daro, l’autre grande ville de la civilisation des 7 rivières, impressionne par la complexité de son réseau de drainage. Située plus au sud, cette ville est souvent considérée comme un modèle d’urbanisme pour l’époque. À Mohenjo-daro, les systèmes de drainage étaient bien plus élaborés et étendus que ceux de Rakhigarhi.
Chaque maison était connectée à un système de canalisations souterraines, et les eaux usées étaient dirigées vers de plus grands collecteurs qui longeaient les rues. Les drains étaient en briques cuites et étaient régulièrement couverts pour empêcher les déchets de les obstruer. Ce système évitait aussi les mauvaises odeurs et permettait aux habitants de circuler sans gêne dans les rues. Le fait que les drains étaient couverts montre une attention aux détails et un souci du bien-être des habitants.
Un autre point fort du système de Mohenjo-daro est la présence de réservoirs d’eaux usées à divers endroits de la ville. Ces réservoirs permettaient de stocker l’eau pendant un certain temps avant de l’évacuer à l’extérieur de la ville, ce qui réduisait les risques de contamination.
3. Comparaison et innovations partagées
Les systèmes de drainage de Rakhigarhi et Mohenjo-daro montrent les avancées de la civilisation des 7 rivières dans le domaine de la gestion des eaux usées. Bien que le réseau de Mohenjo-daro soit plus développé et sophistiqué, les deux villes partageaient une vision commune de l’urbanisme, où l’hygiène et le confort des habitants étaient essentiels.
Ce qui est frappant dans ces deux villes, c’est l’attention portée à la propreté. Dans les deux cas, les drains sont souvent situés sous les rues principales et bénéficient de structures de soutien en terre cuite ou en briques cuites, selon les ressources locales. Le choix des matériaux était probablement influencé par les ressources disponibles et les besoins spécifiques de chaque ville.
4. Héritage de la civilisation des 7 rivières
La comparaison entre les systèmes de drainage de Rakhigarhi et Mohenjo-daro nous rappelle que la civilisation des 7 rivières était l’une des premières à se préoccuper de l’hygiène urbaine à grande échelle. Cette attention portée à la gestion des eaux usées a probablement contribué à la longévité et à la prospérité de ces villes.
Aujourd’hui, ces systèmes sont étudiés pour leur ingéniosité et leur efficacité, témoignant d’une société qui avait compris l’importance de l’eau et de l’assainissement pour le bien-être de ses habitants.

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